Et si on parlait de notre santé mentale ?

Que signifie « être en bonne santé » ?
Spontanément, nous associons cette expression à la santé physique : le fait que les rouages du corps fonctionnent et que l’on ne contracte pas de maladie est lié à une bonne santé. Dès l’enfance, nous sommes sensibilisés aux bonnes pratiques pour en prendre soin : bouger, bien dormir, manger varié et équilibré, par exemple.
Régulièrement, nous cherchons à évaluer notre santé physique en monitorant certains paramètres, notamment lors d’analyses médicales, que ce soit dans une optique de prévention ou de guérison. Par soi-même, on peut aussi se faire une idée de sa santé en portant son attention sur certains signaux (fatigue, douleurs, le constat des habits qui serrent un peu après les fêtes par exemple…), ou au travers des nombreux outils connectés qui permettent de traquer les paramètres vitaux.
L’autre composante essentielle de notre santé, qui est par contre moins tangible et valorisée, c’est la santé mentale. Force est de constater qu’en comparaison avec la santé physique, on est moins au courant des moyens concrets de l’évaluer et d’en prendre soin : on a beau savoir qu’elle est importante, on a tout de même tendance à moins s’en préoccuper et à la prendre pour acquise. Ainsi, on considère qu’il est normal d’aller plutôt bien dans sa tête et l’on part facilement du principe que les difficultés psychiques sont l’exception ou qu’elles ne concernent que les autres. Le risque, c’est finalement de minimiser ses propres difficultés et de se convaincre que tout va bien sans réellement explorer la question.
La pandémie met notre santé mentale à rude épreuve. Anxiété, manque de perspectives, solitude sont quelques-unes des raisons qui demandent un soin particulier envers notre vie psychique. Bien qu’il n’y ait pas de recette miracle, quelques pistes peuvent être mises en avant : se ressourcer régulièrement dans la nature, trouver de nouvelles activités qui nous font plaisir et qui nous valorisent, passer du temps avec ses proches et s’ouvrir à eux sur ses difficultés personnelles. Et si cela ne suffit pas, gardons en tête que, tout comme on peut avoir un pépin de santé physique et aller chez le médecin, on peut, à tout moment, avoir besoin d’une aide professionnelle au niveau de sa santé mentale.
Peut-être pourrions-nous profiter du début d’année pour faire un point sur comment on se sent, accepter où se trouvent nos éventuelles difficultés et rechercher des leviers d’actions adaptés ?