Covid-19 : entre adaptation et résilience

Après des semaines de semi-confinement, la vie semble reprendre gentiment. Si on en a le temps et l’envie, l’occasion se présente de s’interroger sur ce que l’on peut tirer de cette période aux repères constamment changeants.
Tout d’abord, on peut s’arrêter sur la manière dont la situation a influencé notre degré d’énergie. S’est-on senti plus fatigué, plus triste que d’habitude? A-t-on eu des soucis de concentration, de motivation? Il est probable que le changement de repères, ainsi que le risque et l’insécurité ambiants nous aient coûté en ressources, et qu’ils continuent de le faire.
Il se peut également que l’on ait eu de la peine à accepter la situation. Cela est normal : vivre cette période le plus sereinement possible nous demande une forte capacité d’adaptation. Nous n’avons simplement pas d’autre choix que de faire avec les contraintes et les changements, ainsi que de cohabiter avec un risque relativement important.
Prenons le temps de réfléchir à ce que notre vécu nous apprend sur nous. Saluons notamment notre capacité à avancer malgré les difficultés. La résilience est propre à l’être humain : on peut être surpris par sa capacité à traverser une situation d’adversité. Avons-nous développé de nouvelles façons de gérer l’insécurité? Comment pouvons-nous capitaliser sur les stratégies que nous avons mises en place et les conserver?
La capacité d’adaptation ne peut qu’être utile dans le monde changeant d’aujourd’hui. La crise du Covid-19 nous donne une bonne occasion de mettre cette compétence en pratique et de transférer ce qui a fonctionné à d’autres contextes qui nous demanderont de rebondir rapidement.
Puisque l’heure est au bilan, la réflexion peut aussi être portée au niveau de ses choix de vie et leur alignement avec ses propres valeurs, besoins et envies actuels. L’insécurité poussant à se recentrer, on anticipe que la période causera de nombreux changements radicaux, autant sur le front privé – pensez à l’explosion de divorces en Chine – que professionnel. Si cette période nous donne l’élan de concrétiser un projet, tant mieux. Mais si ce n’est pas le cas, cela va aussi. Gardons à l’esprit que nous semi-sortons d’un semi-confinement, que notre capacité d’adaptation a été passablement sollicitée et qu’elle continuera de l’être.
Peut-être est-ce aussi, tout simplement, l’occasion de chérir ce que l’on a?