19 avril 2016 |
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Les relations au travail, ce n’est pas toujours simple !

Chef-fe-s, collègues, subordonné-e-s: nous sommes presque en interaction permanente et les relations interpersonnelles au travail peuvent autant être porteuses et harmonieuses que compliquées et nuisibles.

Si on laisse de côté le pervers narcissique (qui reste, heureusement, un personnage relativement rare), il existe de multiples configurations qui peuvent mener à des conflits, plus ou moins larvés.

Confusion des rôles, équipe qui dysfonctionne, ligne managériale peu claire font partie des terreaux propices à une cour de récré… version adultes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que des entreprises ou des administrations publiques ont mis sur pied des structures de gestion des conflits et que ce thème est si récurrent dans le domaine des ressources humaines.

Une fatalité à subir ?

Voilà un constat qui est dur. Cela signifie-t-il qu’il faut voir les problèmes relationnels au travail comme une fatalité avec laquelle nous devons apprendre à vivre ? Non ! Prendre conscience que c’est une réalité ne nous oblige pas à « faire avec ». Au contraire, cela peut nous permettre de réfléchir à ce genre de difficultés et à nos réactions pour y faire face. Il s’avère que, bien souvent, on associe le problème relationnel au fonctionnement de la personne en face de nous.

Le problème, c’est l’autre et sa personnalité difficile… Par exemple, si vous ne vous entendez pas avec votre collègue, c’est parce qu’il est trop pointilleux et procédurier. Ou au contraire trop laxiste. On ne s’intéresse finalement que peu à la relation en tant que telle, au contexte et à notre propre façon de réagir.

Et si mes tentatives de résolution empiraient le problème ?

Il a été démontré que, généralement, les solutions que nous mettons en place de façon instinctive pour faire face à une situation de conflit peuvent contribuer à maintenir, voire à augmenter le problème. Piqué au vif, il n’est pas rare de riposter en se justifiant ou en tombant dans les reproches. Cela étant, cette façon de réagir apporte bien souvent de l’eau au moulin de notre interlocuteur et ne fait qu’empirer les choses.

Pourquoi ne pas adopter une approche différente ? Par exemple, en cas de critique négative, remercier de la remarque et, même si elle a touché une corde sensible, demander ce qui a amené à cette impression et comment faire pour la changer ? En définitive, il n’y a évidemment pas de solution miracle lorsqu’on fait face à une situation conflictuelle au travail.

Mais le fait d’analyser cette situation sous un angle différent que la seule personnalité des protagonistes peut nous permettre de réfléchir à nos propres comportements et de développer des réactions plus efficaces. De victime de conflit, nous devenons acteur de sa résolution.